Voici un résumé synthétique du document :
Résumé : L’évolution de l’armée française en Afrique
Ce document retrace l'évolution de l'armée française en Afrique, depuis la colonisation jusqu'à l'époque néocoloniale, en mettant en lumière ses structures, missions et impacts.
1. Formation et rôle des troupes coloniales
L’armée française comprenait l’armée métropolitaine, l’armée d’Afrique et l’armée coloniale. Les troupes coloniales, d’abord marginalisées, deviennent centrales dans les conquêtes coloniales et les guerres européennes. Elles incluent des unités locales (tirailleurs, spahis, zouaves) souvent recrutées de force et traitées de façon discriminatoire.
2. Violence et administration coloniales
La conquête s’appuie sur une violence extrême contre les civils, justifiée par l’idéologie civilisatrice. L’administration coloniale mêle pouvoir civil et militaire, renforcée par des structures comme les Bureaux arabes et le Code de l’indigénat.
3. Racisme et sexualité coloniale
Le racisme structure les relations coloniales, avec des pratiques sexuelles marquées par les violences, la prostitution encadrée et les unions inégalitaires.
4. Guerre mondiale et réorganisation
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée de Vichy se réorganise sans rupture profonde. Après la Libération, la France utilise la répression pour maintenir son empire, comme lors des massacres de Sétif (1945).
5. Guerre contre-insurrectionnelle
Inspirée par la guerre d’Indochine, la France développe une doctrine de contre-insurrection violente, utilisée en Algérie puis « recyclée » en Afrique noire contre les mouvements indépendantistes (ex : Cameroun).
6. Néo-colonialisme militaire
Après les indépendances, la France maintient une influence via la coopération militaire : formation d’officiers africains, création de forces spéciales et soutien à des régimes amis. Les accords militaires, souvent secrets, permettent des interventions régulières, soutenant dictatures et intérêts économiques français.
7. Réseaux Françafricains
Des réseaux comme celui de Jacques Foccart assurent un contrôle politique indirect, via les Postes de liaison et de renseignement, et orchestrent parfois des coups d’État pro-français.
8. Bases militaires et interventions
La France conserve des bases stratégiques dans plusieurs pays (Sénégal, Gabon, Côte d’Ivoire, etc.) pour surveiller et intervenir. Elle mène de nombreuses interventions militaires, justifiées par la sécurité, mais souvent critiquées comme néocoloniales.
9. Tensions civilo-militaires
Une culture d’autonomie et d’insubordination militaire s’est développée depuis la colonisation, culminant avec des tensions politiques majeures durant la guerre d’Algérie.
10. Continuité néocoloniale
Malgré la baisse des effectifs, la France reste militairement présente en Afrique. Ses interventions persistent, sous des prétextes variés, perpétuant une forme d’ingérence néocoloniale au service de ses intérêts stratégiques et économiques.